The Amazon

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Belem, Brazil, October 2015. Moto parade celebrating the Cirio de Nazaré. Défilé de motos célébrant le Cirio de Nazaré.

We entered the city before dawn at 4:30 – after one of our longest bus leg, 40 hours from Recife. 2,030 km away – and something was strange, many groups were wandering through the streets. I instead had been uneasy at arriving at an undue hour. Some held tapers, other flowers, some were singing. So were the hundreds of birds in a tall mango tree by the bus terminal, making a loud racket. We soon learned this was the Cirio de Nazaré, the Taper of Our Lady of Nazareth, Brazil’s biggest religious holiday by far, much bigger than Salta’s in Argentina, attracting 2 million pilgrims from all over the country to this city of 150,000 at the mouth of the Amazon.

Nous sommes entrés dans la ville avant l’aube à 4h30 – après l’un de nos plus long tronçons en bus, 40 heures de Recife à 2.030 km au sud – et quelque chose était bizarre, de nombreux groupes erraient dans les rues. J’avais au contraire appréhendé d’arriver à une heure indue. Certains tenaient des chandelles, d’autres des fleurs, d’autres chantaient. Tout comme des dizaines d’oiseaux dans un grand manguier près du terminal de bus, qui faisaient un beau vacarme. Nous avons vite appris que c’était le Cirio de Nazaré, le Cierge de Notre-Dame de Nazareth, la plus grande fête religieuse du Brésil, de loin bien plus grande que celle de Salta en Argentine, attirant 2 millions de pèlerins de tout le pays dans cette ville de 150 000 habitants située à l’embouchure de l’Amazone.

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Belem, Brazil, October 2015.  2 millions celebrate the Cirio de Nazaré every October. Deux millions de pélerins célèbrent le Cirio de Nazaré chaque octobre.

We saw them the very same evening. Incidentally we were amazingly lucky to have found – after two hours of searching around, hotel after hotel – a room vacated at the last minute as everything was full. We dropped our stuff and went out just in time to see hundreds of motorbikes driving by, some carrying small replicas of the Virgin in a long robe, this was already the 4th parade. But the biggest and most amazing was to come after dusk, walking for about 4 km, thousands and thousands of mostly youth crushed one behind the other, advancing step by step, barefoot, under the crushing heat (we are barely 160 km from the Equator), helped by hundreds of volunteers directing the crowd, sprinkling them with water, carrying every few minutes in stretchers one or the other who had fainted.

Nous les avons vus le soir même. Incidemment, nous avons été incroyablement chanceux d’avoir trouvé – après deux heures de recherches, hôtel après hôtel – une chambre libérée à la dernière minute car tout était complet. Nous avons laissé tomber nos affaires et sommes sortis juste à temps pour voir passer des centaines de motos, dont certaines portaient de petites répliques de la Vierge vêtue d’une longue robe. C’était déjà le quatrième défilé. Mais le plus important et le plus étonnant allait se passer après le crépuscule, sur une distance de quatre kilomètres. Des milliers et des milliers de jeunes, écrasés les uns derrière les autres, avançant pas à pas, pieds nus, sous la chaleur accablante (nous sommes à peine à 160 km de l’équateur), aidés par des centaines de volontaires qui dirigeaient la foule, l’aspergeaient d’eau, transportant toutes les quelques minutes sur des brancards l’un ou l’autre qui s’était évanoui.

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Belem, Brazil, October 2015.  Our Lady of Nazareth. Notre Dame de Nazareth.

And there she came, the statuette of the Virgin, pulled by a rope 66 meters long. This was Saturday evening, Sunday at 7 am same story but in reverse, to the basilica, the arrival and the departure celebrated by formidable fireworks on the banks of the Amazon. And right after, dozens of municipality employees following the tail, picking him the millions of plastic bottles, washing the avenue. By the way, the Cirio de Nazaré had just been inscribed, in 2013, on the Representative List of the Intangible Cultural Heritage of Humanity of the Unesco.

Et la voici, la statuette de la Vierge, tirée par une corde de 66 mètres de long. C’était samedi soir, dimanche à 7 heures, même histoire mais à l’inverse vers la basilique, arrivée et départ célébrés par un formidable feu d’artifice sur les rives de l’Amazone. Et juste après, des dizaines d’employés de la municipalité suivent la queue du cortège, ramassant des millions de bouteilles en plastique et lavant l’avenue. À propos, le Cirio de Nazaré venait tout juste d’être inscrit en 2013 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

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Belem, Brazil, October 2015.

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Belem, Brazil, October 2015.  A digital couple that could be anywhere in the world. This one is on the bank of the Amazon. Un couple numérique qui pourrait se trouver n’importe où au monde. Celui-ci est sur la rive de l’Amazone.

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Belem, Brazil, October 2015.  The most devout of the pilgrims do the journey on their knees. Les plus fervents des pèlerins font le voyage à genoux.

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Belem, Brazil, October 2015.  Iguana iguana, Green iguana, iguane vert.

Belem is also endowed with a great park, called Museu Paraense Emílio Goeldi for the Swiss naturalist who directed it at the turn of the 20th century. In fact a research institution but containing a great fauna, such as this Green iguana (Iguana iguana) which overhung on a branch right above our heads, and equally amazing flora, like big Vitória Régias (Victoria amazonica), a water lily and a perfect spot for selfies – in spite of the Cirio Sunday, there was a huge line, over an hour-long, to get in the park.

Belem est également dotée d’un grand parc, appelé Museu Paraense Emílio Goeldi, du nom du naturaliste suisse qui l’a dirigé au début du XXe siècle. En fait, il s’agit d’un institut de recherche mais riche en faune, comme cet iguane vert (Iguana iguana) qui se glisse sur une branche au-dessus de nos têtes, et en flore tout aussi étonnante, comme les grands Vitória Régias (Victoria amazonica), un nénuphar présentant un endroit idéal pour les selfies – malgré le dimanche du Cirio, il y avait une énorme file et une attente de plus d’une heure pour entrer dans le parc.

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Belem, Brazil, October 2015.  The Nelio Correa boat being loaded for its 5-day long journey on the Amazon with several stops to the capital Manaus. Le bateau Nelio Correa est chargé pour son long voyage de cinq jours sur l’Amazone avec plusieurs escales jusqu’à la capitale Manaus.

On the Amazon River

she must have been 5 years old, slim, she jumped on the tire serving as a butt to the boat, hung her rope, presto, in the pouring rain, while the big waves rocked the frail boat led by a young teenager, with a third girl they all jumped quickly over the rail and disappeared inside the boat with their goods (drinks, shrimps, cardboard …) while dusk fell on the big river

they stayed a least two hours onboard, coming out of cabins, returning, jumping for sacks in their canoes, counting their money, sneaking through the hundreds of bags of 30 and 50 kilos each filled with onions and green tomatoes ( all hard) piled on this first bridge, while so much flour was in the bunkers of the boat, a small cabotage boat not more than 30 meters long, when I had worried with a member of the crew he answered me, “The heavier we are, the stabler we are”! hmmm, a freighter under Lebanese flag bound for Venezuela (which is sorely lacking food) had just sank in front of Belem the week before with all its cargo: 5,000 buffaloes, almost all drowned
[Http://fusion.net/story/212319/watch-massive-shipload-of-cattle-sinks-in-piranha-infested-amazon/].

Sur l’Amazone

elle devait avoir 5 ans, toute mince, elle a sauté sur le pneu servant de boutoir au bateau, y a accroché sa corde, presto, sous la pluie battante, pendant que les grosses vagues faisaient bondir le frêle canot que dirigeait une jeune adolescente, avec une troisième gamine elles ont toutes trois sauté lestement par-dessus le bastingage et disparu à l’intérieur du bateau avec leurs marchandises (boissons, crevettes, cartons…) tandis que le crépuscule tombait sur le grand fleuve

elles sont bien restées deux heures à bord, sortant de cabines, rentrant, sautant chercher des sacs dans leurs canots, comptant leur monnaie, se faufilant à travers les centaines de sacs de 30 et 50 kilos chacun remplis d’oignons et de tomates vertes (toutes dures) entassées sur ce premier pont, tandis qu’autant de farine se trouvaient dans les soutes du bateau, un petit bateau de cabotage long de pas plus de 30 mètres, quand je m’étais inquiété auprès d’un membre de l’équipage il m’avait répondu, “Plus on est lourd, plus on est stable”! hummm, un cargo sous drapeau libanais à destination du Venezuela (qui manque cruellement d’aliments) venait de couler devant Belem la semaine précédente avec toute sa cargaison: 5.000 buffles presque tous noyés.

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The Amazon, Brazil, October 2015.  People living on the banks of the Amazon get supplies from passing ships. Les personnes vivant sur les rives de l’Amazone s’approvisionnent auprès des navires de passage.

it had taken over half a day to load all this, we had arrived on the Nelio Correa before 1 pm – another stroke of luck, find at the last time a little cabin – and there were already plenty of bags of onions, then three long TIR trucks arrived, with more onions, tomatoes and flour, not to mention the rest, armchairs, mannequins, dozens of boxes of pharmaceuticals, maizena, bottles of rum (there is very little or no road for most towns along the Amazon), we sailed at 23h (scheduled time: 19h), I was happy, I was mentally prepared to leave in the morning

il avait fallu plus d’un demi-jour pour charger tout cela, nous étions arrivés sur le Nelio Correa avant 13h – autre coup de bol, trouver une petite cabine et au bon moment, in extremis – et il y avait déjà plein de sacs d’oignons, puis trois longs camions de type TIR sont arrivés, avec encore des oignons, tomates et farine, sans parler du reste, jusqu’à des fauteuils, des mannequins, des dizaines de boites de produits pharmaceutiques, de la maizena, des bouteilles de rhum (il y a très peu, voire pas de route pour la plupart des patelins le long dr l’Amazone), nous avons appareillé à 23h (heure prévue: 19h), j’étais content, je m’étais mentalement préparé à quitter au matin

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The Amazon, Brazil, October 2015.  A typical house on the Amazon, sometimes a few kilometers apart. Une maison typique de l’Amazone, parfois distantes de quelques kilomètres les unes des autres.

they left as fast, unrolling their rope, laughing and shouting, they quickly sank into the dark night, swallowed by the brown waters and the rain

I was frightened for them seeing them jumping like ping-pong balls on the waves, trying to approach our boat, it was a reaction due to the over-development of our societies where children are pampered from an early age and, instead of preparing them, we try to spare them the crises that life on earth inevitably brings

elles sont reparties aussi vite, déroulant leur corde, en riant et criant elles se sont rapidement enfoncées dans la nuit noire, avalées par les eaux brunes et la pluie torentielle

j’avais carrément eu peur pour elles en les voyant arriver, elles sautaient comme des balles de ping-pong sur les vagues en essayant de s’approcher de notre bateau, c’était une réaction due au sur-développement de nos territoires où l’on dorlote les enfants dès le plus jeune âge et, au lieu de les y préparer, essaie de leur épargner les crises que la vie sur terre nous réserve inévitablement

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The Amazon, Brazil, October 2015.  One of tens of turns of the 7,000 km long Amazon. Un des dizaines de virages de l’Amazone longue de 7 000 km.

Another Western characteristic, the need perpetuated by the system to always want more, always faster – while reading the famous Lonely Planet and other reports on the Amazon they said that the trip lasts five days but quickly becomes boring … to watch a thin strip of vegetation in the distance

we are at the end of the third day and I have not been bored for a single moment, sometimes we are far from the shore, sometimes a few meters away, regularly emerged a dwelling always on stilts, sometimes it is a church, from time to time we see a logging company, an oil refinery, shipyards, 2-3 times a day we pass small towns, rarely do we land, but then, what an excitement on the platform, the passage of the “big” Belem-Manaus boat, especially that he only lingers a few minutes, even before being moored the more agile jump on the quay posts and from there on board with their bags of food to sell to the passengers

autre caracteristique occidentale, le besoin entretenu par le système de vouloir toujours plus, toujours plus vite – en lisant le fameux Lonely Planet et d’autres rapports sur l’Amazone ils disaient que le trajet dure cinq jours mais devient vite ennuyeux… à regarder une fine bande de végétation au loin

nous sommes à la fin du troisième jour et je ne me suis pas ennuyé un seul instant, des fois on est loin du rivage, des fois à quelques mètres, régulièrement surgi une habitation toujours sur pilotis, parfois c’est une église, de temps à autre on voit une exploitation forestière, une raffinerie de pétrole, des chantiers navals, 2-3 fois par jour on passe des patelins, rarement on accoste, mais alors, quelle effervescence sur le quai, le passage du “gros” bateau de Belem-Manaus, surtout qu’il ne s’attarde que quelques minutes, avant même d’être amaré les plus agiles ont sauté sur les poteaux du quai et de là à bord avec leurs sacs de victuailles à vendre aux passagers

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Santarem, The Amazon, Brazil, October 2015.  Fisherman on this town halfway on the Belem-Manaus sail. Pêcheur dans cette ville à mi-chemin entre Belem et Manaus.

we pass or cross dozens of small or medium-sized boats, sometimes they are simple rowboats or small motor driven by a woman or children who approach the boat full of hope, passengers then throw to the water plastic bags with clothes and other donations

they do not have indigenous characteristics but rather European, same mix in Belem – if Salvador da Bahia had obviously a strong majority of Africans, the north is mostly composed of Indians, but in a total mix, the Portuguese women were rare here and sexual promiscuity well established in Brazil – the man who found us the hotel room in Belem said he had an African grandfather married to a European

on dépasse ou croise des dizaines de petites ou moyennes embarcations, parfois celles-ci sont de simples canots à rames ou petit moteur menés par une femme ou des enfants qui s’approchent du bateau plein d’espoir, des passagers jettent alors à l’eau des sacs en plastique avec des vêtements et autres dons

nous notons qu’elles n’ont pas de caractéristiques indigènes mais plutot européennes, même brassage à Belem – si Salvador da Bahia avait évidemment une forte majorité d’Africains, le nord est davantage composé d’Indiens, mais en un mélange total, les Portugaises étaient rares ici et la promiscuité sexuelle bien établie au Bresil – l’homme qui m’a trouve la chambre d’hôtel à Belem dit qu’il avait un grand-père Africain marié à une Européenne

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Parintins, The Amazon, Brazil, October 2015.  Commercial exchange where two boats meet. Échanges commerciaux quand deux bateaux se rencontrent.

on the boat itself there is an assortment, a 54 year old man (he showed me his identity card so that I could see the city where he resides, Vargem Grande) looking ten years more, traveling to Santarem to visit the family (“This is the first time I ride such a boat”), a woman offering manicure services, a young man drinking beer after beer (almost missed the boat during a stopover where he was going to get a bag filled with beer and ice), a teenager (16 year old?) giving breast to her baby (it’s full of very young girls with small children), a Venezuelan playing the guitar, many watching television, which constantly pouring out thunderous music, while Brazil has so many beautiful singers, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Milton Nascimento

sur le bateau même il y a un assortiment, un homme de 54 ans (il m’a montre sa carte d’identite pour que je voie la ville ou il reside, Vargem Grande) en paraissant dix de plus, voyageant à Santarem (une veritable ville a mi-chemin) pour rendre visite à la famille (“C’est la première fois que je monte sur un tel bateau”), une femme offrant des services de manicure, un jeune buvant bière sur bière (ayant failli raté le bateau lors d’une escale où il était allé chercher un sac rempli de bières et de glaçons), une adolescente (16 ans?) donnant le sein à son bébé (c’est plein de très jeunes filles avec des petits enfants), un Vénézuelien jouant de la guitare, plusieurs regardant la télévision qui dégorge sans arrêt une musique tonitruante, alors que le Brésil a tellement de beaux chanteurs, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Milton Nascimento

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Rio Madeira, Brazil, October 2015.  Unforgettable sunset, unforgettable moments on the Amazon and its tributaries. Coucher de soleil inoubliable, moments inoubliables sur l’Amazone et ses affluents.

but the most beautiful and alive is precisely this thin green border – the details of nature are constantly changing, mangrove trees, bromeliads, some hanging from other trees producing pineapple on the ground, huge kapok trees, large walnut trees from Brazil, cocoa trees, gum trees, rubber trees, banana trees, dried trunks, felled logs, submerged banks, mud, sand, rock, mud cliffs, dozens of egrets and cormorants make a back and forth along the riverbank, and all of them catch fish, an eagle flies with an iguana in his claws, a pink dolphin emerges a milli-second to breathe the air, a kingfisher is peeking out of his nest in a small sand cliff, a heron gracefully lands at the edge of the water, suddenly we come out on a huge flat expanse without trees where buffaloes and zebus graze, wooded hills cap the horizon, a dog jumps into the water to welcome his master who arrives by canoe, young people play football on a long stretch of sand – the composition is infinite

mais le plus beau et vivant est justement cette fine bordure verte – les détails de la nature changent constamment, des paletuviers, des broméliacées, certaines pendues aux arbres d’autres produisant l’ananas au sol, des immenses kapokiers, d’aussi grands noyers du Brésil, des cacaoyers, des gommiers, des arbres à caoutchouc, des bananiers, des troncs sechés, des troncs abattus, des berges submergées, en boue, en sable, en rocher, des falaises de boue, des dizaines d’aigrettes et cormorants font un va-et-vient le long de la berge, et tous d’attraper des poissons, un aigle s’envole avec une iguane dans ses griffes, un dauphin rose émerge une milli-seconde respirer l’air, un martin-pêcheur pointe hors de son nid dans une petite falaise de sable, un héron se pose gracilement au bord de l’eau, tout à coup on débouche sur une immense étendue plate sans arbres où paissent buffles et zébus, des collines boisées coiffant l’horizon, un chien se jette à l’eau pour accueillir son maitre qui arrive en canot, des jeunes jouent au football sur une longue étendue de sable – la composition est infinie

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The Amazon, Santarem, Brazil, October 2015.

In Santarem, at the confluence of dark Tapajós river and sandy-colored Amazon, the two rivers’ waters do not mixing for several kilometers due to differences in temperature, speed, and water density – the Amazon is faster (4-6 km/h), thus colder (22 °C). (The same happens in Manaus with the Rio Negro). Robert Meade, who spent decades studying these rivers for the U.S. Geological Survey, says, “Put in terms of the sheer quantities of water, what we are seeing here is a volume of water at least a dozen times greater than the total of the water falling over the Niagara, Iguassu, and Victoria Falls combined”.

À Santarem, au confluent de la sombre Tapajós et de l’Amazone de couleur sable, les eaux de ces deux rivières ne se mélangent pas pendant plusieurs kilomètres en raison des différences de température, de vitesse et de densité de l’eau. L’Amazone est plus rapide (4-6 km/h), donc plus froide (22 ° C). (La même chose se passe à Manaus avec le Rio Negro). Robert Meade, qui a passé des décennies à étudier ces rivières pour le compte de la US Geological Survey, rapporte: «En termes de quantité d’eau, nous observons ici un volume d’eau au moins une douzaine de fois supérieur au total des eaux tombant des chutes du Niagara, d’Iguazu et de Victoria réunies”.

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Manaus, The Amazon, Brazil, October 2015.

2-million strong in the middle of the world’s largest tropical rainforest, the capital of the Amazon has high humidity throughout the year and a huge boat traffic of timber and beef and containers as there are no (decent) roads connecting it to the rest of the country.

Forte de 2 millions de personnes au milieu de la plus grande forêt tropicale du monde, la capitale de l’Amazonie a un taux d’humidité élevé tout au long de l’année et un trafic maritime important de bois, de bœuf et de conteneurs, car aucune route (décente) ne le relie au reste du pays.

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Manicore, Rio Madeira, Brazil, October 2015. The captain of the Stenio Araujo on the 4-day sail from Manaus to Porto Velho on the 3,380 km long Madeira tributary of the Amazon. Le capitaine du Stenio Araujo au cours des 4 jours de navigation de Manaus à Porto Velho sur le Madère, affluent de l’Amazone, long de 3.380 km.

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Rio Madeira, Brazil, October 2015.

Hoping to catch some small fishing, maybe even a very tasty Tambaqui (Colossoma macropomum, up to 40 kilos), certainly not the rare Pink dolphin (Amazon river dolphin, Inia geoffrensis geoffrensis), which is a protected species.

Espérant attraper quelques petis poissons, peut-être même un très savoureux Tambaqui (Colossoma macropomum, jusqu’à 40 kilos), certainement pas le rare dauphin rose (Dauphin d’Amazone, Inia geoffrensis geoffrensis), qui est une espèce protégée.

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Rio Madeira, Brazil, October 2015.

Presently, Brazil is first in South America and second in the world in gold production, with 90% coming from informal mining or garimpos.

Artisanal gold dredging of the Madeira river is done in poor conditions: significant losses of gold due to inefficient sorting techniques, over 2,000 tons of mercury (used for 4,500 years in mining) released into the environment since the 1980s, malaria, piums (Simuliids, little black flies devouring bare skin), diving 15 meters in pitch dark, with a strong current, little experience, no wet suit, no scuba gear, just an air hose for the mouth and a larger hose to suck up the gold-laden gravel from the bottom of the river, and the danger of coming up too rapidly if you panic when your line gets tangled in others. For there is competition, 5,000 gold prospectors, 500 rafts in just one – albeit the largest – garimpo upstream from Porto Velho.

“Down there,” said a diver, “you can’t see two feet in front of you, it’s so dark. With all these balsas above you, the air lines tangle up, but the worst danger of all is when another diver cuts your air hose because he thinks you have found gold, and he wants to get there first”.
[https://cgee.hamline.edu/rivers/Resources/Voices/lourie3.htm]

All that to get fifty grams of gold in a seven-hour period, fifteen kilos a month per raft.

Actuellement, le Brésil est le premier producteur d’or en Amérique du Sud et le deuxième au monde, 90% provenant de l’industrie minière informelle ou garimpos.

Le dragage artisanal de la rivière Madeira se fait dans de mauvaises conditions: pertes d’or importantes dues à des techniques de tri inefficaces, plus de 2 000 tonnes de mercure (utilisé depuis 4 500 ans dans les mines) libérées dans la nature depuis les années 1980, paludisme, piums (Simuliids, petites mouches noires dévorant la peau nue), plongées à 15 mètres de profondeur, avec un fort courant, peu d’expérience, pas de combinaison ni de matériel de plongée, juste un tuyau d’air pour la bouche et un tuyau plus large pour aspirer le gravier chargé d’or du fond de la rivière, et le danger de remonter trop rapidement si on panique lorsque sa ligne s’emmêle dans d’autres. Car il y a concurrence, 5 000 prospecteurs d’or et 500 radeaux dans un seul – mais le plus grand – garimpo en amont de Porto Velho. “En bas,” dit un plongeur, “on ne peut pas voir deux pieds devant vous, il fait si noir avec tous ces balsas [radeaux] au-dessus de vous, les canalisations d’air se coincent, mais le pire danger qui se pose à nous est qu’un autre plongeur coupe votre tuyau d’air parce qu’il pense que vous avez trouvé de l’or et qu’il veut y arriver le premier “. [Https: // cgee.hamline.edu/rivers/Resources/Voices/lourie3.htm].

Tout cela pour obtenir cinquante grammes d’or en sept heures, quinze kilos par mois et par radeau.