Ecuador

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Parque nacional Cajas, Ecuador, December 2015.

One of the top destinations for its beauty and its remoteness … and its lakes, of which it has the highest concentration in the world, 270, lots from the glacial period! So much water. No wonder the national park’s Tomebamba and Yanuncay rivers reach as far as… the Atlantic ocean, 3,500 km away as the crow flies (the Pacific is less than 100 km in the other direction, west), or about 7,000 as the river flows, by way of the Marañon and Amazon rivers (the National Geographic mentions “three of the latter’s proposed source tributaries—the Marañón, the Apurímac, and the Mantaro”, all in Peru).
[https://news.nationalgeographic.com/news/2014/02/140213-amazon-river-length-source-maps-science/#.Uv5cW7RlmW8, Where Does the Amazon River Begin? Five different tributaries have been designated as the source of the Amazon River through the centuries. A new study argues for yet another, Jane J. Lee, National Geographic, February 15, 2014]

Apart from nature, history is also very present with the “Inca Trail” which crosses the national park, a vestige of the road linking Tomebamba with “Tambo de Paredones” (Molleturo), on the strategic route between the highlands and the coast. The region was inhabited before the Inca invasion, and these extended the existing roads. Twenty-eight pre-Incan and Incan sites have been identified in the park.

Une des destinations les plus prisées pour sa beauté et son éloignement … et ses lacs, où il y a la plus forte concentration au monde, 270, beaucoup de la période glaciaire! Tellement d’eau. Pas étonnant que les rivières Tomebamba et Yanuncay du parc national s’étendent jusqu’à … l’océan Atlantique, à 3500 km à vol d’oiseau (le Pacifique est à moins de 100 km dans l’autre sens, à l’ouest), ou à environ 7000 suivant les fleuves Marañon et Amazone (le National Geographic mentionne trois des affluents proposés pour ce dernier: le Marañón, le Apurímac et le Mantaro», tous situés au Pérou).
[https://news.nationalgeographic.com/news/2014/02/140213-amazon-river-length-source-maps-science/#.Uv5cW7RlmW8, Où commence le fleuve Amazone? Cinq affluents différents ont été désignés comme source du fleuve Amazone au cours des siècles. Une nouvelle étude discute une autre, Jane J. Lee, National Geographic, 15 février 2014]

Outre la nature, l’histoire est également bien présente avec le «Sentier Inca» qui traverse le parc national, vestige de la route reliant Tomebamba au «Tambo de Paredones» (Molleturo), sur la route stratégique qui relie les hauts plateaux et la côte. La région était habitée avant l’invasion des Incas, et ceux-ci ont étendu les routes existantes. Vingt-huit sites pré-incas et incas ont été identifiés dans le parc.

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Cuenca, Ecuador, December 2015. Protests against president Rafael Correa. Des émeutes contre le président Rafael Correa.

A complex situation. The man, a PhD in economics with numerous international awards, started as a defender of the poor, in 2007. Unemployment fell to 4.1% by the end of 2012 – a record low for at least 25 years. At the same time poverty fell by 27% since 2006. Public spending on education has more than doubled. Increased healthcare spending has expanded access to medical care, and other social spending has also increased substantially, including a vast expansion of government-subsidized housing credit. He received up to an amazing 90% approval rate in April 2013 after 6 years in office.

Then, on our first day in the country, we bumped into clashes between riot police and demonstrators shouting “Fuera Correa fuera!” Protests started in earnest last June (2015) when Correa sought to impose taxes on capital gains from real estate. They intensified till December when the National Assembly – where the president’s PAIS Alliance holds a majority – is due to vote on a constitutional amendment allowing for indefinite presidential reelection. Is this the last straw for the conservative – Ecuadorian or foreigner?

From the beginning Correa has exhibited “business-unfriendly” practice as renegotiating oil contracts, increasing the size and regulatory authority of government, increasing taxes and placing restrictions on capital movements, being highly critical of the dollarization policy (with El Salvador, both countries have the U.S. dollar as national currency), adopting a confrontational approach to the International Monetary Fund and the World Bank, harshly denouncing Texaco for having polluted a 1,700-square-mile area of the Ecuadorian Amazon rain forest between 1972 and 1992.

And of course befriending Hugo Chávez and bringing Ecuador into his leftist Bolivarian Alliance for the Americas, offering asylum to WikiLeaks journalist Julian Assange, appointing a Quechua woman as Communication Secretary and an Afro-Ecuadorean as the Minister for Culture – the first black man to ever sit in the Ecuadorean Cabinet, attempting to rein in the power of the Ecuadorean military by appointing the first civilian – and a woman – to the position of Defense Minister, Guadalupe Larriva, a university professor from Cuenca.

Nine days later, on 24 January 2007, she was killed in a helicopter crash near Manta Air Base. Two days earlier the defense minister had announced that Ecuador would not renew its contract with the United States Armed Forces which allows US troops to be stationed in and operate from Manta Air Base. Correa replaced her by another woman, Lorena Escudero, also from Cuenca and a university professor.

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Cuenca, Ecuador, December 2015. Protests against president Rafael Correa. Des émeutes contre le président Rafael Correa.

Une situation complexe. Docteur en économie avec de nombreuses distinctions internationales, cet homme a débuté en tant que défenseur des pauvres en 2007. Le taux de chômage est tombé à 4,1% à la fin de 2012, un record depuis au moins 25 ans. Dans le même temps, la pauvreté a diminué de 27% depuis 2006. Les dépenses publiques d’éducation ont plus que doublé. L’augmentation des dépenses de santé a élargi l’accès aux soins médicaux, tandis que d’autres dépenses sociales ont également considérablement augmenté, notamment une vaste expansion du crédit au logement subventionné par le gouvernement. En avril 2013, après 6 ans au pouvoir, Correa avait un taux d’approbation incroyable de 90%.

Pourtant, dès notre première journée dans le pays, nous nous sommes heurtés à des affrontements entre la police anti-émeute et des manifestants qui criaient «Fuera Correa fuera!» Les manifestations ont commencé sérieusement en juin dernier (2015) lorsque Correa a cherché à imposer des taxes sur les plus-values immobilières. Elles se sont intensifiées jusqu’au mois de décembre, lorsque l’Assemblée nationale – où l’Alliance PAIS du président détient la majorité – doit voter sur un amendement constitutionnel permettant une réélection présidentielle illimitée. Est-ce la goutte qui fait déborder le vase pour les conservateurs, équatoriens ou étrangers?

Depuis le début, Correa a eu des pratiques “peu favorables aux affaires”, telles que la renégociation des contrats pétroliers, l’augmentation de la taille et de l’autorité réglementaire du gouvernement, l’augmentation des impôts et la limitation des mouvements de capitaux, une forte critique de la politique de dollarisation (avec El Salvador, ces deux pays ont le dollar étatsunien comme monnaie nationale), une approche conflictuelle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, la dénonciation sévère de Texaco pour avoir pollué une superficie de 1700 km carrés de la forêt pluviale amazonienne équatorienne entre 1972 et 1992.

Et bien sûr, Correa s’était lié d’amitié avec Hugo Chávez et l’Équateur a rejoint son Alliance bolivarienne pour les Amériques; il a offert l’asile au journaliste de WikiLeaks, Julian Assange; nommé une femme quechua comme secrétaire à la Communication et un Afro-Équatorien au poste de ministre de la Culture – le premier homme noir de tout temps à siéger au cabinet équatorien; finalement, pour tenter de contenir le pouvoir de l’armée équatorienne il a nommé le premier civil – et une femme – au poste de ministre de la Défense, Guadalupe Larriva, professeur d’université de Cuenca.

Neuf jours plus tard, le 24 janvier 2007, Larriva a été tuée dans un accident d’hélicoptère près de la base aérienne de Manta. Deux jours plus tôt, le ministère de la Défense avait annoncé que l’Équateur ne renouvellerait pas son contrat avec les forces armées des États-Unis, qui autorise les troupes étatsuniennes à être stationnées et opérer dans la base aérienne de Manta. Correa l’a remplacée par une autre femme, Lorena Escudero, également de Cuenca et professeur d’université.

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Cuenca, Ecuador, December 2015. 

Ecuador’s has an unequal distribution of wealth similar to the other so-called third world countries. In 1996 the wealthiest 20 percent of Ecuadorians earned half of the nation’s total income, while the poorest 20 percent collected only 5 percent. And as everywhere too, the gap between rich and poor grew in the late 1990s, and the middle-class fell below the poverty line. By 2000 half of all Ecuadorians were living in poverty, from only 35 percent before.

Actually, the industrial world, mainly North America and Russia, has seen the fastest growth of the already enormous inequality gap where, according to Forbes, in 2018, the world’s 10 richest billionaires (out of 2,208 !) own $745 billion which is more than Switzerland’s GDP, one of the world’s richest countries. According to Oxfam, between 2009 and 2017, the number of billionaires it took to equal the wealth of the world’s poorest 50 percent fell from 380 to 42.

So, in spite of the United States of America having more wealth than any other nation, its inequality results in the average U.S. citizen/resident having far less wealth than its counterparts in the other industrial nations. The United Kingdom is next.
[https://inequality.org/facts/global-inequality/]

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Ibarra, Ecuador, December 2015.

En Équateur, la répartition des richesses est inégale, pareille aux autres pays du tiers monde. En 1996, les 20% les plus riches d’Equatoriens gagnaient la moitié du revenu total du pays, alors que les 20% les plus pauvres n’en gagnaient que 5%. Et comme partout aussi, l’écart entre riches et pauvres s’est creusé à la fin des années 90 et la classe moyenne est tombée sous le seuil de pauvreté. En 2000, la moitié des Équatoriens vivaient dans la pauvreté, contre 35% auparavant.

En fait, le monde industrialisé, principalement l’Amérique du Nord et la Russie, a connu la croissance la plus rapide de cet écart d’inégalité déjà énorme, où, selon Forbes, en 2018, les 10 milliardaires les plus riches du monde (sur 2208!) possèdent 745 milliards de dollars, soit plus que le PIB de la Suisse qui est l’un des pays les plus riches au monde. Selon Oxfam, entre 2009 et 2017, le nombre de milliardaires qu’il fallait pour égaler la richesse des 50% les plus pauvres du monde est tombé de 380 à 42.

Ainsi, bien que les États-Unis d’Amérique aient plus de richesses que toute autre nation, leur inégalité fait que le citoyen/résident étatsunien moyen dispose de beaucoup moins de richesses que ses homologues des autres pays industrialisés. Le Royaume-Uni est le suivant.
[https://inequality.org/facts/global-inequality/]

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Cuenca, Ecuador, December 2015. Youth at a folklore dance and music festival. Des jeunes participants à un festival de danse et de musique folkloriques.

 

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Quito, Ecuador, December 2015. View of the old town from the El Panecillo hill. Vue de la vieille ville à partir de la colline El Panecillo.

We were not going to stop at Quito, just change bus on our long way north. Why bother with another huge city (2.6 million) after Lima (10 million!), La Paz (2.7), Rio de Janeiro (6.5), Asuncion (half a million), Santiago (5.6), Montevideo (1.4), Buenos Aires (14)? But in the Cajas Park I dropped my camera on a rock, bam, gone the lens. I had to fix it, and where else than in a … big city? And we were happily surprised, so nice buildings and churches in the old town that it became a UNESCO Cultural Heritage Site, the El Panecillo hill with the statue of the winged Virgin Mary overlooking the city (to those obsessed by security, we went by urban bus, very quiet, and not the slightest problem), the very alive center, and … the most tasty espumilla guava meringue cream.

Nous n’allions pas nous arrêter à Quito, simplement changer de bus sur notre long chemin vers le nord. Pourquoi prendre la peine de visiter une autre grande ville (2,6 millions) après Lima (10 millions!), La Paz (2,7), Rio de Janeiro (6,5), Asuncion (un demi-million), Santiago (5,6), Montevideo (1,4), Buenos Aires (14)? Mais dans le parc national de Cajas, j’ai laissé tomber mon appareil photo sur un rocher, bam, l’objectif foutu. Je devais le réparer, et où ailleurs que dans une grande ville? Or, nous avons été agréablement surpris par les bâtiments et les églises de la vieille ville si beaux qu’elle est devenue un site du patrimoine culturel de l’UNESCO, la colline d’El Panecillo avec la statue de la Vierge Marie ailée surplombant la ville (pour ceux qui sont obsédés par la sécurité, nous y sommes allés en bus urbain, il faisait très calme, et pas le moindre problème), le centre très vivant, et … la plus savoureuse crème espumilla de meringue à la goyave.

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Otavalo, Ecuador, December 2015.

Long before the arrival of the Incas, the Otovalo people – originating from the Caribbean via the Marañón y Napo rivers, according to one theory – inhabited the Andes of the north of nowadays Ecuador – the city of Otavalo lies at 2,532 meter high. Along with the small chiefdoms of the Caranqui, Cayambe, and Cochasquí, they had together less than 200,000 people. After the Inca and Spanish conquests their number fell to 30,000. “Vineyards owned by the Dominican Order of the Catholic church were characterized as “fields of blood” because of the Otavalo laborers who died working there” [ Newson, Linda A. (1995), Life and Death in Early Colonial Ecuador, Norman: University of Oklahoma Press]. They also lost their original language and now speak a Quechua dialect. They have revived somewhat and we crossed them in the streets of the northern Ecuadorian cities.

Bien avant l’arrivée des Incas, le peuple Otovalo – venu de la Caraïbe via les fleuves Marañón y Napo, selon une théorie – habitait les Andes du nord de l’Équateur actuel– la ville d’Otavalo se situe à 2532 mètres d’altitude. Avec les petites chefferies des Caranqui, Cayambe et Cochasquí, elles rassemblaient au total moins de 200.000 personnes. Après les conquêtes inca et espagnole, leur nombre est tombé à 30.000. «Les vignobles appartenant à l’Ordre dominicain de l’église catholique étaient qualifiés de ‘champs de sang’ à cause des ouvriers Otavalo morts au travail» [Newson, Linda A. (1995), Life and Death in Early Colonial Ecuador, Norman: Oklahoma University Press]. Ils ont également perdu leur langue d’origine et parlent maintenant un dialecte quechua. Ils ont quelque peu repris vie et nous les avons croisés dans les rues des villes du nord de l’Équateur.